Ça aurait du être un risotto.
Ça aurait du être des saint Jacques.
Ça aurait du être un plat bluffant.
Sauf que parfois, on ne fait pas toujours ce qu’on veut.
Il arrive que des aléas extérieurs décident à votre place ce que sera le prochain dîner.
Parfait exemple, hier soir : une envie de risotto, un besoin de tester absolument le riz vénéré et une hésitation entre langoustines et saint Jacques.
Un petit tour au marché plus tard a répondu à mes hésitations : Marché fermé le lundi ! Est-ce que je m’y ferai un jour aux commerçants fermés le lundi?
Ce sera donc crevettes en vrac au supermarché (tellement moins glamour).
Et le riz vénéré, se prête t’il au risotto? Force est de constater qu’après une petite heure de cuisson lente et douce avec amour et bouillon de légumes, rien n’y fait, le riz vénéré n’est pas prêt de se transformer en risotto.
Plan B ? Arrête le massacre pour commencer ! Laisse ce pauvre riz tranquille, il ne deviendra jamais un gentil risotto fondant. Ce n’est pas sa nature. Ferme il est, ferme il restera !
Et voilà comment le risotto noir aux langoustines ou saint Jacques s’est transformé en riz aux crevettes sauce safrannée !
Et parfois les échecs ont du bon car ce petit plat improvisé avec un riz noir et des crevettes de supermarché était absolument divin.
Si vous voulez profiter de la recette, c’est maintenant.
Ingrédients (pour 2 personnes)
- 250 grs (environ 1 tasse) de riz vénéré Riso Gallo
- 1 cube de bouillon de légumes
- 1 brique de crème liquide
- 1/2 oignon
- 300 grs de crevettes roses déjà cuites
- 1 sachet de Spigol
- 1 pincée de safran
- Huile d’olive
Avant d’entrer dans le vif du sujet, il faut quand même que je vous dise 2 mots sur le riz noir parce que je sens que Wiki vous démange. Le riz vénéré est un riz naturellement noir originaire de Chine où il était très apprécié des Empereurs qui l’appelaient le « Riz Interdit » et croyaient en ses vertus aphrodisiaques. Il est aujourd’hui cultivé dans la plaine du Pô en Italie et permet toutes les fantisaies à table grâce à sa couleur très puissante et ses arômes boisés.
Après cette minute culturelle, vous devez vous sentir tellement mieux, non?
C’est là qu’on sort les casseroles et qu’on passe aux travaux pratiques.
Je ne vous apprends rien : le riz se lave. Dans une grande bassine remplie d’eau fraîche, on le rince pour le débarrasser de la poussière et autres impuretés. Ensuite, on l’égoutte et on le met dans la casserole préalablement chauffée à blanc. On ajoute une cuillère à soupe d’huile d’olive. On laisse le riz sécher un peu. On ajoute l’oignon coupé en petits dés pour qu’il fonde avec le riz.
Puis, on remue avant d’ajouter le bouillon de légumes (perso, je prends un bouillon cube que je dissous dans un litre d’eau).
On fait cuire le riz à couvert pendant une demi heure. Sur le sachet, il disent 18 minutes mais Papilles a expérimenté 25 minutes à l’aise et avec mon échec de risotto une petite heure de cuisson sans couvercle n’a pas entamé le croquant des grains de riz. Le tout est de surveiller qu’il reste du liquide dans la casserole pour éviter que le riz brûle au fond. Si besoin, on rajoute du bouillon.
Quand le riz est presque cuit, on peut s’attaquer aux crevettes : Dans une poêle huilée et chaude, on verse les crevettes décortiquées. On ne les touche pas ! Il faut qu’elles accrochent un peu pour former une croute croustillante. Au bout de 2 minutes, on les retourne, même opération.
Quand elles sont cuites, on baisse le feu et on ajoute la crème, le safran et le sachet de Spigol. On remue délicatement pour bien mélanger les épices à la crème. Puis, on laisse cuire quelques minutes.
Pour le dressage : On utilise un emporte pièce pour réaliser un joli dôme de riz noir. On y dépose quelques crevettes dessus et la crème autour. Bon, ceci n’est qu’une suggestion. La décoration d’une assiette, c’est une affaire de goût…
Alors, il n’est pas joli mon riz raté, au final ?
Aller, cette semaine qui commence un mardi me plait déjà ! Bisoux les papoteurs et les papoteuses.
Ps 1 : Vous excuserez le peu de photos dans les articles à venir… Mon photographe officiel a trouvé le moment bien choisi pour changer d’appareil mais les sites de vente ne l’entendent pas de cette oreille pour lui en vendre un nouveau.
PS 2 : Un grand merci à tous ceux qui ont voté pour mes bonbons salés chez Maïté and the Gang. Je réfléchis et vous donne très vite le thème du prochain KKVKVK #41 (atchoum)
>J'adore le titre!
en tout cas elles en jette les crevettes!
>Il a l'air très bon ce plat ! J'adore le safran avec les crustacés ! Bises, bonne journée !
Delphine 🙂
>Du riz noir 😮 Eh bien.. je ne connaissais pas du tout !
Mais s'il n'est pas aussi collant que du risotto, comment a t il si bien tenu à l'emporte pièce !?
Et sinon niveau goût, ca change vraiment du riz blanc?
>trop mignon ce petit oursin 😉
>Je ne lave jamais mon riz, c'est grave docteur ?
>Le riz est top, IL FAUT QUE JE TESTE…Et en vrai, faudrait que j'arrête de venir te lire parce que j'ai déjà des gouts de luxe mais en plus, si tu te mets a embourgeoiser mes papilles ca va pas le faire…-p
>Hehe… voici le fameux riz noir! Très beau meme si il n'a jamais voulu devenir un rissoto!
La prochaine foi tu essairas avec de l'encre?
bisous
>@ Nivoce en cuisine : Merci 🙂
@ Toutendouceurs : C'est vrai que ce mélange marche bien.
@ Yoko: En fait, si tu tasses bien le riz dans ton emporte-pièce ça tient. Mais, il n'est pas du tout collant. Il a une texture assez croquante et un goût plutôt boisé comme un riz sauvage.
@ J et J : Merci 🙂
@ Comète : Tu sors !!!!!
@ Kaki : Désolée (ou pas). C'est quand même pas ma faute si on a toutes les deux bon goût en shoes ET en gastronomie 😀
@ Paris dans ma cuisine : Promis, je teste le riz à l'encre bientôt. Mais avec un riz blanc, ça doit être meilleur. Pas besoin de mélanger des saveurs aussi puissantes que le riz vénéré et l'encre de seihe.