Je ne passerai pas par 4 chemins: En matière de jambon, j’aime l’Italie et son San Daniele coupé en tranches tellement fines qu’on pourrait voir à travers. Point barre.
Du coup, quand on m’a proposé de découvrir le jambon espagnol chez Terra de Bellota, un comptoir espagnol à Paris, j’étais bien embêtée même si on m’avait vanté les mérites de cette boutique comme possédant les meilleurs produits du genre. Dans mes souvenirs de vacances à Barcelone, le jambon espagnol était très gras, avec un goût limite rance. Très peu pour moi, merci !
C’est donc Chouchou qui – grand fan de pata negra – m’a poussée à accepter d’aller avec lui à une dégustation dans ce lieu extraordinaire (trop dure la vie d’un chouchou et de sa blogueuse de femme).
Rendez-vous est donc pris à deux pas de la Tour d’Argent, dans cette boutique qui ne paye pas de mine de l’extérieur mais qui va nous révéler tous ses trésors au fil de la dégustation.
Le ton est donné avec la patte noire posée sur le comptoir, juste à côté d’une accueillante vitrine réfrigérée remplie de foies gras, fromages et autres salaisons locales.
Avant d’attaquer les choses sérieuses, on papote sur les origines d’alberto le patron, ses passions, le pourquoi du comment de cette boutique unique à Paris et puis s’en suit une petite visite du lieu : La boutique est claire et spacieuse, quelques tables ci et là invitent à la gourmandise au rez-de-chaussée. Au sous-sol, on trouve une grande salle voutée, superbe avec un bar et de nombreuses jambes pendues au plafond. Je commence à comprendre l’idée : convivialité, détente et bons produits dans un esprit simple. Tout ce qu’on aime !
Maintenant qu’on est dans le bain, on peut passer à la découverte des produits choisis avec soin par Alberto lui-même, auprès de producteurs locaux. Des adresses confidentielles, des produits de qualité, souvent primés… On sent déjà qu’on va être choyés.
On attaque très fort avec un foie gras d’oie non gavé (Oui, c’est possible ! L’histoire dit que le producteur prépare un terrain en cuvette avec glands, céréales et autres graines pour que les oies viennent y mettre bas et elles finissent par y rester par confort avec leurs petits. Quand elles sont à maturité, bien grasses, bien pleines, on les prélèvent pour en faire des foies gras… non gavés par l’homme. Comme quoi, la cruauté animale n’est pas obligatoire pour manger du foie gras). C’est un produit d’exception qui a un goût très puissant et une consistance bien plus ferme qu’un foie traditionnel. Maintenant, je ne suis pas sûre de courir tout Paris exprès pour une tranche de ce foie, son prix étant largement dissuasif, à cause de sa rareté.
On enchaine avec un petit cours de découpage du jambon. On nous explique l’origine du pata negra et plus particulièrement du bellota qui est un cochon nourri aux glands exclusivement (et oui bellota ça veut dire gland). La bestiole qui est sur la photo juste au dessus est une jambe de plus de 40 mois d’affinage. Jolie bête non?
Petit florilège des meilleurs jambons de la boutique, des pinchos à base de tomate et poivrons pour faire glisser, du lomo, des chorizo… Des saveurs de terroir incroyables, chaque charcuterie ayant sa personnalité. Je découvre des goûts bien loin de mes souvenirs barcelonais, des notes de noisette dans le jambon, du fruité dans le chorizo. On goûte une huile d’olive tellement parfumée que j’y sens l’amande et ne peux m’empêcher de la manger à la petite cuillère.
On continue avec les fromages de brebis accompagnés de confitures locales à la tomate confite et au piment vert. Le mariage de la douceur du fromage et du caractère de la confiture est une merveille. C’est une évidence, c’est dingue !
Après les mets salés, on découvre que l’Espagne est aussi spécialisée dans le bellota sucré ! Parce que oui, le gland se décline en sucré dans des bouchées à la figue et au chocolat mais aussi en liqueurs. Et là, c’est THE big surprise ! Moi qui croyait que seuls les cochons mangeaient des glands, je me rends compte que c’est délicieux. Pour vous donner une idée de la saveur « gland » on s’approche du sirop d’érable pour le côté sucré et de la châtaigne pour le côté boisé. Après, je ne peux que vous inciter à tester par vous même parce que c’est unique.
De ce périple espagnol, j’ai ramené une huile d’olive fabuleuse et cette liqueur de gland dont j’ai déjà fait usage dans une recette que je vous proposerai bientôt.
Bisoux les chouchoux !
Adresse enregistrée ! PacsMan est un dingue de pata negra, nous allons tester au plus vite…
Hate de connaître ton avis 🙂
Je salive!!! Une trés belle sortie a prévoir avec M.Chéri. Merci les Chouchoux
Bisoux ma jolie 🙂
Ahhh, mon dieu, tu as réussi à me mettre l’eau à la bouche !
Oups désolée (ou pas) ^^
j’ai faim d’un seul coup !!!
Et moi donc ! C’était dur d’écrire l’article 😉
Miam!
+1
Juste : MIAM !!
Pas mieux 😉
Je retiens l’adresse. Merci pour la découverte.
C’est toujours un plaisir 🙂