Quand on est gourmand et gourmet, il y a des lieux comme ça : incontournables, dont on se fait une idée très précise avant d’y aller, dont on rêve depuis longtemps sans oser croire qu’on en poussera un jour la porte et dont on ne veut pas lire les critiques de peur d’être déçu. Et quand le rêve rejoint la réalité, c’est une occasion si rare qu’on veut la déguster jusqu’à la dernière miette en priant qu’aucune fausse note ne vienne nous réveiller de ce rêve un peu fou. 

Et bien, pour moi, ce rêve s’appelait: Le salon d’Hélène Darroze et il aurait pu être amer. Mais, avec des petits détails, j’ai passé une superbe soirée d’anniversaire. Merci chouchou 🙂

Pour vous mettre dans l’ambiance : La soirée n’avait pas très bien commencé. Une arrivée sous la pluie avec beaucoup de retard, une salle quasi vide et plongée dans un silence pesant, le regard insistant des quelques convies déjà présents, sur nous au moment de nous installer. Ambiance salle de restaurant de l’Orient Express, une nuit de crime… garantie (exagération quand tu nous tiens).

Quelques écueils rarement pardonnables dans ce genre de lieux: un grand rideau au milieu de la salle pour cacher l’accès au toilettes (?), aucun amuse bouche pour accompagner l’apéritif et un service assez lent. 

Et puis, comme par magie, une éclaircie : Arrive notre maître d’hôtel aussi afable et amusant qu’un Gad Elmaleh en herbe. Honnêtement, sans lui, la soirée n’aurait jamais eu la même saveur. Le voilà lancé dans des explications des plats toutes plus exotiques les unes que les autres, ponctuant le tout de rimes, calembours ou anecdotes.

Le menu dégustation (sans les blagues de Nacer ni la saveur des assiettes, malheureusement pour vous) : 

Tartare d’huitre, granité de pomme verte

Terrine de foie gras maison au Porto et son chutney

Rouget, caviar d’aubergines et sauce vierge

Homard bleu cuit à la nacre, soupe de maïs

Rie de veau, tombée d’épinard en tarte sablée (une vraie découverte)

Poularde au vin jaune, cèpes rôtis

Et voilà donc le couvert 3*** : La Georgette (la fourchette / cuillère de campeur multi usage)

Figue rotie au four, glace au lait de chèvre, panna cotta vanille et sablé au sésame 

Dessert tout chocolat : crème chocolat, tuile craquante chocolat amer, gelée de fruits de la passion, biscuit moelleux chocola et sauce chocolat passion

A ce stade, il est minuit passé, nous avons la peau du ventre bien tendue, nous avons bien mangé… merci petit Jésus… Sauf que la soirée n’est pas terminée mais ça, on ne le sait pas encore. Notre maître d’hôtel s’est pris d’affection pour nous et la 3ème mi-temps est sur le point de se jouer de la plus mémorable des manières. Au lieu de nous apporter gentiment l’addition et nous reconduire tout aussi gentiment vers la sortie, le voilà qui nous dirige vers les cuisines pour une visite impromptue. 

Je rêve éveillée…

Mais, ce n’est pas fini… je me retrouve en train de parler macaronage avec Carla, le chef patissier des lieux. Elle me donne ses astuces pour réussir de beaux macarons. Je suis en plein délire… 

Vous croyez que ça s’est fini après ça? Et bien non. De fil en aiguilles, je me retrouve avec un doggy bag rempli de foccacia et de macarons de chez Hélène Darronze, pour le lendemain. Pincez moi !!!!

Voilà comment une soirée qui avait pourtant pas si bien commencé s’est finie sur une note incroyable. Je ne sais pas si je retournerai là-bas mais une chose est sûre, ce diner restera gravé (et j’ai appris des sacrées astuces pour réussir les macarons… résultat bientôt en ligne) 🙂

Bon week end tout le monde.