Suite de notre week-end détente à Marrakech.
En sortant de notre sublime hôtel où tout est fait pour que les étrangers se sentent chez eux (d’ailleurs, il est situé à quelques mètres du Pacha et des autres boîtes branchées de la ville), il fallait bien se rendre à l’évidence, la vie à l’extérieur est totalement différente. Il n’y a pas de doute, on a changé de continent, de culture, d’univers bien qu’on ne soit qu’à 3 heures de vol de Paris.
D’abord, la ville est rouge/ rose : les bâtisses, les sols, les rues, tout est fait de terre et de chaux qui donnent cette teinte mi ocre, mi saumoné si caractéristique. La Médina est entourée de remparts. On ne la pénètre pas si facilement. C’est très dépaysant. On peut chercher longtemps les repères avec nos traditions urbaines, il n’y a quasiment pas (sauf peut être quelques panneaux avec l’inscription « wifi » aux entrées des cafés).
Ensuite, il y a cette fameuse place Jemaa-el-fna dont tout le monde parle. C’est à voir une fois dans sa vie, au moins: On a fait un bond dans une autre galaxie, dans un autre temps. C’est la cour des miracles. Ça grouille de monde. Il y a les charmeurs de serpents, de poules, de hiboux, les stands de jus frais, les barbecues improvisés, les vendeurs à la sauvette, les cartomanciennes, les musiciens, les conteurs…. On ne sait plus où donner de la tête.
Plus haut, sur les toits des immeubles, les cafés offrent des terrasses ombragées avec vue plongeante sur le dédale des ruelles (et des antennes paraboliques aussi, pas le plus joli paysage qui soit). De là, on se rend bien compte de l’intensité de ce qui se passe en dessous.
Quelques mètres plus loin, on s’enfonce rapidement dans le(s) souk(s). Rangez vos plans et vos GPS, ici ils ne vous serviront pas. Laissez vous embarquer par le flot humain (touristes, locaux, carrioles tirées par des ânes…). Il règne dans ces ruelles une ambiance singulière: entre moiteur, pénombre et boutiques à perte de vue. Le souk est une expérience unique.
On n’est pas mécontent, quand on en sort et qu’on arrive à retrouver son chemin, de se diriger vers un endroit beaucoup plus calme. Je parle du jardin Majorelle, bien sûr. On ne vient pas à Marrakech sans visiter ce havre de paix caché au milieu du tumulte. Contrairement à ce qu’on nous laisse croire dans le film YSL, ce n’est pas le célèbre couturier qui est à l’origine du bleu du même nom. C’est en fait un peintre, Jacques Majorelle, qui créa en 1937 cette couleur outre mer/ cobalt et décida d’en repeindre toute sa maison. Ça peut paraître too much mais le résultat est sublime.
Je vous avoue qu’initialement cette couleur ne me faisait ni chaud ni froid (je ne suis pas fan de bleu à la base). Mais une fois sur place, comment ne pas succomber à la beauté des lieux, l’harmonie entre les couleurs et les végétaux. La maison abrite aujourd’hui un musée berbère (où il est interdit de prendre des photos mais quelle claque: à voir). Quant au jardin, il protège plus de 300 espèces différentes.
Quand nous l’avons visité, il pleuvait. Il n’y avait quasiment personne et c’était encore plus majestueux. Quand le soleil est revenu, les grenouilles se sont mises à chantonner et les lieux se sont totalement métamorphosés pour nous offrir un spectacle grandiose.
Si vous voulez vivre un petit week-end hors du temps et totalement dépaysant, je vous recommande vivement Marrakech au printemps.
C’est marrant j’ai publié aussi mon article sur Marrakech il y a quelques jours 😉 on y était peut être en même temps :p
Ahah les grands esprit se rencontrent toujours dans les beaux endroits 😉
Aaah l’expérience du souk est unique !! J’avais trouvé ça très amusant, mais un comme toi, pas mécontente d’en sortir et de retrouver un peu de calme. Très beaux articles en tout cas, avec des photos sublimes !