Voici le dernier article de la saga Alain Passard (Après, je change de sujet sinon vous allez croire que je n’ai que lui en tête).
Deuxième surprise : Ce n’est pas une maison de campagne « à la parisienne » avec son potager qui nous attendent mais plutôt THE potager sur lequel est posé une bâtisse vieillotte, dans son jus. On dirait que le temps n’a pas d’emprise sur ce lieu. Dans l’entrée, des papiers peints improbables avec des perroquets et des formes géométriques dont l’ami suédois fournisseur officiel de meubles pas cher serait jaloux. Ci et là, on trouve des bottes en caoutchouc, des chapeaux de paille et un vieux tourne disque dont je doute sérieusement qu’il fonctionne encore.
Nous sommes accueillis par la brigade du chef qui travaille là-bas, à l’année. Petite équipe fort sympathique qui réussit à faire des merveilles dans une minuscule cuisine des années 60 avec un vieux four tout aussi improbable que le tourne disque (mais qui lui est en état de marche).
Il faut dire que ce Ketchup là n’est pas banal : Dans la jolie bouteille vintage numérotée se trouve un Ketchup Primeur édition limitée. Il s’agit de tomates uniquement en provenance des terres ensoleillées du Portugal mises en bouteille à maturité à peine 48 heures après leur récolte. Ce procédé garantit au Ketchup un goût intense, bien plaisant, « très tomate ». Ce Ketchup Primeur est une exclusivité européenne et ne sortira donc qu’une fois par an en petite série. Pour le goûter, il faut donc se dépêcher.
On passe à table? Après avoir découvert des légumes de toute forme, de toute couleur et aux noms les plus dingues (il existe une tomate prénommée Beauty Queen et un radis Green meat, sisi j’vous jure), on n’a qu’une envie c’est de savoir quel goût ont ces bizarreries. La patte du Chef et la goutte de Ketchup Heinz finissent de piquer la curiosité.
Une fois installés sous la magnolia, commence la danse des plats : Les légumes justes assaisonnés se suivent sans jamais se ressembler. De la crudité au gaspacho en passant par l’espuma, la cuisson vapeur ou encore le légume juste tombé au beurre, nos papilles virevoltent jusqu’à l’étourdissement.
On termine en apothéose avec l’agneau de pré salé en deux versions : l’une avec des échalotes en chemise et de la fleur de coriandre, l’autre avec de l’angélique confite et de la lavande fraîche (une explosion de saveurs).
Et pour calmer le feu de cette danse endiablée, Monsieur Alain Passard lui même vient nous apporter sa tarte feuilletée aux pommes du jardin, juste saupoudrée d’éclats de dragées. Recette d’une simplicité incroyable mais revue par le chef : 3 heures de cuisson à 300°, porte du four grande ouverte et une bonne rasade de beurre de qualité sur chaque quartier de pomme.
Troisième surprise (et pas des moindres) : Le Chef prend la pose et nous dédicace un exemplaire de sa BD. Il nous offre même un panier de légumes du jardin !
Voilà comment nous repartons étourdis par cette riche journée en ayant pris le temps de vivre au rythme des éléments.
>Si j'avais du parier qu'un jour ma fille prendrait une plume voluptueusement poétique pour parler des légumes avec autant amour… j'aurais perdu !
Que de chemin parcouru depuis le sempriternel "mange ta soupe" , "les légumes c'est bon pour la santé" bla, bla, bla 😉
Bravo, on a envie d'en reprendre une deuxième assiette !
>J'ai envie de tomate! CA a l'air vraiment cool cette journée pleine de découverte! J'adore le ketchup!
>Hey mais, tu étais chez moi!!!!!!!! Ben pas loin….