Cet été, même si je n’ai pas bougé de Paris, j’ai tenté d’être proactive au lieu de larver sur mon canapé et j’ai joué les touristes pour découvrir ou redécouvrir ma ville d’adoption tant aimé.
Parmi mes balades, une visite a particulièrement retenu mon attention, c’est l’expo Titanic. Pourtant, ce n’était pas gagné d’avance parce que d’une part, j’avais peur qu’il n’y ait rien à voir d’autre que des vieilleries toutes boueuses remontées de l’eau (sans intérêt donc) et d’autre part, je dois être une des rares filles à ne pas avoir apprécié le film à sa juste valeur. Je ne suis pas tellement roman à l’eau de rose. Et puis bon, l’histoire d’un bateau qui coule…. ok, on a compris, il va couler et ils vont tous mourir à la fin… next !
Vous l’aurez compris, je n’étais pas spécialement dans les meilleures dispositions mais à force d’entendre parler de cette expo comme LE truc à faire cet été, j’ai cédé. Et je dois dire que l’expo est drôlement bien foutue !
Avant de vous raconter un peu ma visite et mon ressenti, je vais vous parler des détails pratiques parce que ça compte et que ça peut transformer votre visite en moment génial ou un après midi de l’enfer : Cette expo étant prise d’assaut, elle a été reconduite jusqu’à la fin du mois de septembre et elle se tient Porte de Versailles. Elle est ouverte tous les jours de 10 heures à 19 heures, nocturnes les 21 et 28 septembre jusqu’à 22 heures.
Et quand je dis qu’elle est prise d’assaut, ce n’est rien de le dire. La file d’attente, le jour où j’y suis allée faisait le tour du bâtiment. Et pour avoir le droit de faire la queue, sous un soleil de plomb, il vous en coûtera 15€, tout de même. maintenant, il y a la technique de sioux (prononcez ssssssioukss’), en réservant en ligne juste là, pour 3€ de plus, vous obtenez un billet coupe file et vous arrivez comme une fleur juste à l’heure programmée pour votre petite ballade, sans jamais faire la queue. Ok, c’est pas donné cette affaire mais je crois que ce seront les 3€ les mieux dépensés de votre journée sauf si vous préférez vous taper une insolation sur le bitume… mais ça, c’est un choix personnel et là, je ne peux pas voue aider !
Bon, après les conseils de bison futé, si on entrait dans le vif du sujet?
En arrivant, on est immédiatement plongé dans l’ambiance du début du 20ème siècle. Ça commence très fort avec le billet d’entrée qui est une reproduction d’un véritable ticket du Titanic. Au dos, on trouve le nom et quelques détails sur un passager qui avait fait la traversée, en avril 1912. Le ticket, bien sûr, ne révèle pas ce qu’il est advenu de la personne mais c’est justement tout l’enjeu de la visite… on le découvre à la fin.
Mon ticket était celui d’une riche jeune femme de 1ère classe, fraîchement mariée à John Jacob Astor. Forcément, on s’identifie, on veut en savoir plus… Je me prénomme Madeleine, j’ai 18 ans. Je rentre de lune de miel, j’ai traversé l’Europe et l’Egypte. Mon mariage fait quelques peu jasé dans les milieux bien pensants, mon mari ayant un fils de mon âge. J’apprendrai au cours de la traversée que je suis enceinte. Evidemment, maintenant, j’ai très envie de continuer la visite et de découvrir la suite des aventures de Madeleine. Qu’a t’elle mangé le soir du naufrage? Ou dormait elle? Que faisait elle pendant la traversée?
Au fil des couloirs et des salles de plus en plus obscures qu’on approche de l’heure de la catastrophe, il y a une maquette du célèbre bateau, des reconstitutions de cabines de première classe, de troisième classe, des objets remontés de l’eau dans un état de conservation incroyable, une affiche des menus servis le soir de la collision. On est totalement immergé en avril 1912. Et puis, l’ambiance change, on passe de l’euphorie et du rêve américain à portée de proue à une infinie froideur. Quelques portes étanches nous séparent encore de l’ultime soirée. Puis un bruit de choc, quelques voix d’époque et voilà l’iceberg, le vrai, ce gros glaçon amené dans une des salles de l’expo pour faire réaliser au visiteur ce qu’ont vécu les quelques 1.500 passagers du Titanic cette nuit du 14 au 15 avril 1912.
C’est à la fois instructif et divertissant. On voit des choses qu’on n’avait jamais vu avant et tous les sens sont en éveil grâce à l’infrastructure très bien faite. Je ne peux que vous conseiller d’y aller. Je sais que cette expo n’est pas donnée mais on en ressort agréablement surpris.
Et donc, le mot de la fin : Madeleine a survécu 🙂
Même billet aujourd’hui chez Lulu ! Et moi aussi j’ai survécu…
Oui, j’ai vu ton article. C’est chouette que nous soyons toutes les 2 des rescapées 😀
Je ne fais que repousser la date de ma visite ! Heureusement que l’expo a été prolongée !
Tic tac tic tac Dépêche toi,il te reste 15 jours 😉
je suis contente tu es vivante !
Toi aussi, j’ai vu !
youpiiiiie !
😛
ça donne envie d’y aller!
Alors zou !
J’avais eu l’occasion de voir cette expo il y a quelques années à New-York.
Tout à fait par hasard, dernier jour sur place, il fait moche, tiens pourquoi pas ?
Je n’ai pas regretté ! C’est vraiment bien fait et ça nous plonge complètement dans l’ambiance de l’époque.
C’est exactement ça. Le hasard fait bien les choses parfois 🙂