Il y a un an, j’ai résilié mon abonnement UGC Illimité parce que je n’avais pas le temps d’aller au cinéma. En plus, j’ai réalisé que je devenais de plus en plus difficile en choix de films. On voit de plus en plus de longs métrages vus, revus, archi revus, sans intérêt. Du grand spectacle qui t’en fout plein les yeux et les oreilles avec un scénario épais comme une feuille de papier à cigarette. A peine sorti de la salle qu’on oublie déjà ce qu’on était venu faire là.
A la maison, je n’achète plus de dvd et j’ai décidé de faire du tri dans ceux que je ne regarde plus jamais soit à peu près 99% de la collection acquise au fil des ans.
Je ne trouve plus mon compte dans le cinéma depuis des lustres. Pourtant, je me rappelle et j’apprécie la sensation de sortir d’une salle obscure après avoir vu un bon film.
Et bien, cette sensation, je l’ai retrouvée jeudi dernier lors de l’avant première de Rock the casbah, le 2ème film de Laïla Marrakchi. Sans vraiment vous dévoiler l’histoire, j’ai envie de vous donner quelques pistes en espérant que vous pousserez la porte de votre salle de cinéma préférée pour visionner cette jolie fable et vous faire votre propre opinion.
Cette histoire de famille se déroule à Tanger, à l’occasion du décès du patriarche incarné par Omar Chariff. Pendant les 3 jours dans la tradition du deuil marocain, des sentiments beaux et simples vont se succéder entre humour, poésie, mélancolie et joie de se retrouver. Même si c’est une famille marocaine qui est décrite, n’importe qui peut se retrouver dans ce conte. Après tout, les histoires de familles sont toutes complexes et universelles, à la fois.
Celle-ci a de particulier qu’elle sent bon la fleur d’oranger, l’iode, le soleil, le safran et… un peu la bière aussi (vous comprendrez en visionnant la bande annonce). C’est une vraie bouffée d’oxygène dans un cinéma plat, sans exotisme. Les clichés volent en éclat, la caricature n’a pas sa place et la bande son accompagne admirablement l’image. D’ailleurs, je mets au défi quiconque voit Rock the casbah de ne pas verser sa larme.
A voir absolument dès le 11 septembre 2013 dans les salles obscures.