Avec mon amoureux, nous n’avons pas souvent l’occasion de déjeuner ensemble en semaine. Nous sommes tous les 2 très pris par nos jobs et le week end, je privilégie les brunchs maison aux déjeuners formels au restaurant.
Mais parfois, quand nos agendas de ministres arrivent à se coordonner, on s’empresse de trouver une bonne adresse à tester et c’est avec un enthousiasme non dissimulé que nous partons déjeuner tous les 2.
Juste avant les vacances, c’est sur Le BAT que nous avons jeté notre dévolu. J’étais moins pressée que Mister LPDN de tester ce lieu qui me semblait mieux convenir pour le soir. Mais j’ai perdu à shifumi alors nous voilà début avril, par une belle journée ensoeillée comme on en a rarement à Paris, au comptoir du BAT pour (re)découvrir la cuisine de Yariv Berreby, ancien chef du Kitchen Gallery bis et complice des Diners d’Eloise (petit rappel).
Au premier abord (et même aujourd’hui avec le recul), je ne comprends pas très bien le nom du lieu. Le BAT signifie Bar à tapas, à tartare…. Il parait que le soir, la carte propose des petites portions à partager comme des tapas… mouais bon. C’est un peu tiré par les cheveux à mon goût.
Pas grave, je ne m’arrête pas à ça, je suis là pour déguster avec les yeux et le ventre. La salle est grande, claire et assez sobre. Normal ! La cuisine est au centre de toutes les attentions, elle est en plein milieu du restaurant. C’est ELLE qui fait le show et non une déco à la pointe de la tendance ou des tableaux de maître. On est là pour manger et voir les cuisiniers en action. Point.
C’est le genre d’attraction que j’adore. A chaque fois, je demande une place au comptoir quitte à délaisser un peu la conversation avec mon invité au profit d’un spectacle qui m’hypnotise. C’est un exercice très risqué de cuisiner devant tout le monde. Il faut être précis, minutieux et savoir contenir son stress pendant le coup de feu. On ne peux rien cacher aux clients. Je me dis que s’ils arrivent à tenir ce pari, ça présage un déjeuner sympathique.
On nous présente la carte. Peu de choix mais des plats bien sentis. Là encore, c’est normal puisqu’il s’agit d’une cuisine de marché, saisonnière. On passe commande. La brigade se met en marche, sans le moindre bruit (silence, ça cuisine). On regarde, on ne s’en lasse pas.
Et puis soudain, nos plats arrivent et nous sortent de l’état second dans lequel nous étions. Pour commencer, ça sera raviole de langoustine, bouillon coco citronelle, pour moi et pour mon cher en tendre, un tataki d’agneau, condiment d’anchois.
La raviole était bien faite, un bon petit goût frais apporté par les oignons nouveaux et la citronnelle, le bouillon à la bisque n’était cependant pas assez assaisonné à mon goût.
J’ai eu une légère préférence pour le tataki d’agneau parce que j’ai une vraie affection pour cette viande. Cuisinée de la sorte, la viande révèle une saveur puissante, aromatique. Le genre de plat qui donne envie de prendre une autre bouchée, puis une autre, et encore une… On regrette presque d’avoir terminé l’assiette si vite.
Mais, c’est sans compter sur la suite. Vitello tonnato, tempuras de légumes pour moi. Porc noir de Bigorre grillé, condiment pamplemousse, gingembre pour Doudou.
C’est pas compliqué, dès qu’il y a un vitello tonnato sur une carte, je ne peux m’empêcher de le commander. C’est un plat typique italien qui est rarement bon ailleurs qu’en Italie. Mais, je sens qu’ici, je peux être agréablement surprise. J’avais raison. Mon plat arrive joli et coloré. On dirait un champ de fleurs fraiches qu’on a presque pas envie de fouler tellement c’est beau à voir. La gourmandise l’emporte et à la première bouchée, tout est là. Le goût des herbes vient habilement relever le veau et la sauce au thon légèrement acidulée apporte de la tonicité au plat. Une vraie réussite. Je suis conquise. Je crois que je n’ai jamais mangé meilleur vitello tonnato.
L’accompagnement : des carottes, du chou rouge, du panais… tout un florilège de légumes en tempuras. Ludique, croustillant, des goûts variés, parfait pour ne pas gâcher les parures des légumes des autres plats. J’adhère totalement.
Monsieur a choisi un plat de cochon. Je ne suis pas fan de cette viande donc je ne pourrai pas vous en dire d’avantage mais à voir la mine réjouie de Mister LPDN et l’assiette totalement vide, je suppose qu’il a apprécié le moment.
Pour finir, une tarte aux fruits rouges (un peu tôt dans la saison, mais pourquoi pas) et un entremet chocolat, noisettes. Je suis un peu déçue par les desserts qui ne sont pas à la hauteur des plats. Un peu trop classiques mais tout de même bien ficelés.
Bilan de de déjeuner: Un menu « entrée + plat + dessert » à 25€ pour des produits frais, cuisinés devant nous avec une belle dose de créativité. C’est une belle adresse. Parfait pour le déj, y’a plus qu’à tester au diner.
Infos pratiques:
Le BAT
16 boulevard Montmartre
75009 PARIS
Tel: 01.42.46.14.25
Ouvert du lundi au vendredi de 12h à14h30 et de 19h à 23h.
La tarte aux fruits rouges me donne vraiment envie !
Les plats sortent du commun je trouve.
Ingrid
C’est drôle parce que dans l’ordre du meilleur plat, j’ai trouvé que la tarte venait en dernier… pas qu’elle soit mauvaise, au contraire mais le reste était vraiment dingue 🙂