L’an dernier, après avoir visité (et découvert) le Village Kinder (je vous invite à relire l’article pour en savoir plus sur la démarche, le concept et les détails), j’avais été tellement charmée par le projet que j’avais lancé un appel aux équipes du village en leur disant que s’ils avaient de nouveau besoin de moi l’année d’après, pour faire des madeleines, un gratin de chou-fleur ou une course en sac avec les gamins, ils pouvaient compter sur moi.
Malheureuse, je parle vraiment trop ! Ils m’ont prise au mot. Et cette année, ils m’ont contactée pour jouer les bouts en train, non pas dans un sac à patates mais comme assistante de choc du cours de hip hop au milieu de 21 petits minots, tous plus grands et plus experts en danse que moi (c’est pas dur, remarque).
C’était lundi dernier, et voilà comment se sont déroulés mes 24 heures sur place.
Orly 16 heures: Je m’envole pour aller retrouver ma colonie de vacances préférée et passer les 24 heures prochaines heures avec des enfants surprenants que j’adore, chaque année un peu plus.
Temple sur Lot, 18 heures: Arrivée sur le site. Les grandes retrouvailles avec l’équipe d’animateurs. Je me sens comme à la maison. Pas le temps de trop s’attarder, les filles de l’équipe de France de Basket s’entrainent sur la base de loisirs qui héberge le Village Kinder et comme elles sont marraines du projet, elles sont déjà en train de se préparer à une rencontre hors du commun avec les enfants. Je file au gymnase. Les filles se prêtent volontiers au jeu des questions/ réponses avec les enfants. Un petit échange de ballons est même improvisé. Les filles sont étonnantes de gentillesse et de pédagogie avec les enfants, même après 4 heures d’entrainement intensif. Elles ne laissent rien paraitre de la fatigue. Elles sont là pour se donner à fond. C’est vraiment un joli moment, assez exceptionnel. Quelques autographes plus tard, tout le monde va se réunir dans la cantine pour le diner.
20 heures : C’est l’heure de diner pour les enfants et pour les animateurs. Tout le monde est logé à la même enseigne. Plats simples et équilibrés. On dine dans le calme et la bonne humeur, en regardant le soleil se coucher sur le Lot.
21 heures: Les enfants ont le droit de veiller en vacances. Ils se retrouvent dans l’une des salles de sport et font des battles de danse sur des musiques qu’ils choisissent eux-même. Je sens déjà que certains ont du niveau (Coucou, la miss qui a refait à la perfection la choré de la Macarena alors que tu n’étais même pas née lors de la sortie de cette sublime chanson). Je sens déjà que je vais me ridiculiser, au cours de hip hop du lendemain.
22 heures : extinction des feux. Ouf, moi aussi, je vais au dodo. J’ai une choré à répéter dans mes rêves (je dors mal du coup).
7 heures, le lendemain: Les enfants se lèvent tôt car ils ont une journée bien remplie. Les chambres se vident, les douches sont prises en 4ème vitesse pour aller profiter du petit déjeuner. Moi, je camoufle mes cernes tant bien que mal et avale un grand café noir sans sucre (pouah ça réveille).
9 heures : C’est l’heure d’aller en salle de danse. Je découvre mes 21 élèves du jour (oui enfin c’est plutôt moi qui ai des trucs à apprendre). Ils m’acceptent assez facilement. Je suis rassurée. On commence les figures et les enchainements. Je demande de l’aide à une petite fille d’à peine un mètre de haut mais qui danse déjà comme une mini Beyonce. Elle m’impressionne. D’autres ont le rythme dans la peau, ils ne bougent pas, ils ondulent au son de la musique, c’est inné !
10 heures : On fait une pause bien méritée, il fait chaud, on a soif. Je discute avec une fillette d’une dizaine d’années – Anne Sophie. Elle a les larmes aux yeux, elle me dit que sa mère lui manque et qu’elle veut rentrer chez elle, sur le champ (NDLR : les enfants arrivent au village le dimanche, en fin de journée. Le mardi, c’est encore le début de l’acclimatation, pas toujours simple, pour certains qui ne sont jamais partis et encore moins sans leurs parents) elle ne me croit pas quand je lui dis qu’à la fin de la journée, elle ne pleurera plus et n’aura plus envie de rentrer.
On reprend le cours, Anne Sophie vient se poster à côté de moi pour suivre d’un air boudeur la choré de Mariannne, la pétillante prof de danse. Plus tard, on forme des petits groupes pour créer notre propre choré. Je suis rapidement choisie par 4 petites bombes pleines d’énergie qui s’amusent d’avoir une adulte dans leur « crew ». Anne Sophie commence à retrouver le sourire et accepte de faire la choré avec nous. Mon crew s’appelle les Lionnes !!!!! Ça en jette grave.
A la fin du cours, je regrette presque que ce soit passé si vite. Les filles me font des bisoux, me prennent dans leurs bras. Je suis émue et hyper touchée devant ce moment unique. Anne Sophie me demande de manger avec elle et de rester toute la semaine. Si seulement j’avais pu, ma poulette 🙂
Midi: C’est l’heure de déjeuner. Mine de rien, ça creuse les activités, les émotions, tout ça…. Les enfants vont à la cantine. Je retrouve l’équipe des animateurs, pour un steak frites bien mérité. Le mardi, c’est trop bien à la cantine 🙂
13 heures: C’est ce qu’on appelle le temps calme avant la reprise des activités sportives de l’après-midi. Les enfants ont quartier libre en quelque sorte. Ils peuvent choisir de faire la sieste, se détendre dans leurs chambres ou devant leurs maisons. Rares sont ceux qui décident de dormir, étrangement…
14 heures: Reprise des activités sportives. Selon leurs choix, les enfants vont faire de l’aviron, du tennis, du basket, du vélo, une course d’orientation avec des indices et des balises (c’est carrément super sympa). Certains vont même apprendre à nager, s’ils ne savent pas. Pour moi, il est bientôt l’heure de rentrer à Paris. Je fais un petit tour du village pour découvrir tous les équipements que je n’avais pas forcément vus l’année dernière. On pousse même jusqu’aux terrains de foot et de tennis qui sont à la sortie du village. Temple sur Lot est vraiment une jolie petite bourgade, bien restaurée et accueillante. Sa situation au bord du Lot est vraiment privilégiée et offre un cadre unique pour des enfants qui viennent des 4 coins de la France (et pas toujours les plus chouettes).
Je retrouve Anne Sophie au cours de vélo. Elle me fait des grands signes pour que je la remarque. Je vais lui faire un bisou pour lui dire au revoir. Et elle me confie un secret : Elle n’a plus envie de rentrer parce qu’elle s’éclate bien. Et voilà, je peux repartir l’esprit tranquille. Je me sens soulagée et rassurée pour elle. Si j’ai pu aider un tout petit peu cette gamine avec mes paroles, avec ma présence ou quoique ce soit d’autre, je suis ravie. J’ai rempli mon objectif.
Je ne suis pas venue juste pour faire le guignol au cours de hip hop. J’aime ces jolies rencontres, la sensation d’être utile (même si ce n’est pas grand chose par rapport aux besoins quotidiens des enfants et par rapport à ce que j’aimerais pouvoir faire). C’est un moment de partage unique. En échange de ces petits bonheurs, les enfants donnent énormément de leur énergie positive et communicative. Je rentre regonflée à bloc, motivée pour la rentrée et pleine de bonnes ondes.
Merci Ferrero, merci les animateurs, merci le Village Kinder et surtout merci les enfants. Ces 24 heures à vos côtés sont toujours un pur régal.
Et tu rentres avec pleins de miniardises en plus! <3 merci Ferrero
Une tres belle aventure comme ton recit de l’an dernier !
Waouh supers moments au #villageKinder !
zut de s’etre loupées pour l’inauguration.
Next year…..