Le vendredi, j’aime bien faire l’école buissonnière. Et c’est encore plus agréable quand la journée est placée sous le signe du Champagne.
Vendredi dernier, j’étais dans l’Aube pour découvrir le précieux nectar de la cueillette du raisin jusqu’à la dégustation des crus locaux. Et si vous pensez que la journée était huppée ou guindée, vous vous trompez…
Suivez le guide, je vous raconte: La journée commence à 7 heures. Le trajet en tchoutchou avec Tiphaine est surréaliste. Nous sommes seules dans le wagon et il n’y a pas de lumière. On angoisse un peu mais on sait que ça sera une anecdote à raconter plus tard (la preuve…)
Une fois arrivées sur Troyes, un brunch de champions au champ des oiseaux, le plus bel hôtel de la ville, nous attend. Ambiance détendue, cakes et granola maison. Un petit tour du propriétaire qui donne très envie d’y revenir en amoureux.
Il est 11 heures, direction Bar sur Seine pour découvrir l’une des plus grandes maisons de Champagne de l’Aube: Devaux. On est immédiatement mis dans le bain : dégustation de vins clairs (la base du Champagne avant l’injection des levures et du sucre qui feront naître les bubulles) pour se familiariser aux raisins utilisés: Pinot noir, Pinot meunier et Chardonnay. Puis, vient la dégustation des crus à l’aveugle dans des verres noirs. C’est très déstabilisant, sans la vue, les autres sens sont en éveil mais il n’est pas évident de deviner quel breuvage on teste. Blanc? Rosé? Combien de cépages? Le mystère est levé lorsque les mêmes vins sont enfin servis dans des coupes transparentes qui exhalent les arômes. On termine l’expérience par une dégustation d’amuses-bouches préparés avec soin pour être en accord avec chaque Champagne servi. Il est 13 heures, on est déjà bien dans l’ambiance.
On est prêt à visiter les vignes d’un producteur. Mais avant, on va déguster la cuvée maison autour d’un casse croute dans la plus pure tradition campagnarde. Qui a dit que le Champagne était réservé aux repas de Noël? C’est encore meilleur avec un bon jambon beurre, non? Un petit tour en Twizzy dans les vignes et me voilà d’humeur bien joyeuse avec ma copine Céline.
15 heures, nouvelle visite : Cette fois, direction Essoyes où se trouve la maison d’été de Monsieur Pierre-Auguste Renoir. Et encore une petite dégustation de crus locaux. A ce stade, on ne compte plus les verres de Champagne. Il faut de l’endurance mais quel plaisir de pouvoir comparer et éduquer son palais aux spécificités de chaque cépage. Certains crachent, moi pas… c’est gâché 😉
Enfin, la journée se termine. Retour à Troyes, dans une très vieille grange en face de l’église. On déguste encore quelques verres dans une ambiance de franche camaraderie. A cette heure de la journée, on fait une petite entorse aux bulles et on goûte le rosé des Riceys (le vin préféré de Louis XIV) et la prunelle de Troyes. Incroyable !!! On découvre également une spécialité culinaire locale : la brioche au Chaource. Mais ça, il faut que je vous en reparle. J’ai tellement aimé que dès mon retour à la maison, j’en ai refait et j’ai donc une recette pour vous. Ahah !
La nuit tombe sur Troyes. Il faut rentrer. Les yeux brillent et pétillent comme le précieux nectar qu’on a goûté au fil de la journée. En y repensant, je crois que c’est exactement comme ça que j’envisage le Champagne : Ambiance décontractée, partage et plaisir des sens. Et comme dirait l’autre : Save Water Drink Champagne 🙂
Le lit du champ des oiseaux semble incroyablement douillet !
C’est là que je dis que ma mère est née à Bar-sur-Seine 😉 lol
Il faudra que je visite la maison Renoir un de ces quatre !
Tu sembles avoir bien apprécié la promenade 😉
what else ?
Cette journée était incroyable ! J’ai hâte de récidiver !
PS : genre on vous prépare un TER avec une ambiance tamisée et vous avez peur 😉