Coucou tout le monde,
Je fais tout le temps des tests de restaurants quand je suis à Paris. J’ai tendance à oublier mon appareil photo quand je me balade ailleurs en France. Et finalement, c’est très bête parce que parfois, on fait de bien jolies découvertes qui méritent d’être partagées.
Ce soir-là, j’étais en vacances chez mes parents. On est sorti diner en amoureux (je crois que ça devait être notre 4ème sortie depuis l’arrivée de Baby T… vivement qu’on trouve la baby-sitter de nos rêves pour pouvoir changer un peu la donne et reprendre nos bonnes vieilles habitudes). Et on a atterri dans une toute nouvelle adresse qui existe depuis tout juste 1 an : l’Arazur. La devanture nous avait attirée quelques jours plus tôt, les commentaires sur les Internets mondiales avaient fini de nous convaincre.
Nous voilà donc à réserver une table pour 2 un soir d’août bien moite, mais sans enfant, rien que tous les 2 comme avant. BONHEUR !
Il faut arpenter le dédale des ruelles de la vielle ville pour trouver l’établissement, pas plus grand qu’un mouchoir de poche. A l’intérieur, la cuisine sépare 2 petits coins de salle avec 3 ou 4 tables de chaque côté. J’ai cru comprendre qu’il y avait aussi une cave voutée mais n’ai pas eu la chance de la voir.a carte est courte, c’est une cuisine d’inspiration, de marché, de saison, de produits locaux. Le menu dégustation nous tente terriblement, c’est l’occasion de découvrir toute l’étendue de la cuisine du chef. Pendant qu’on nous apporte une coupette et des amuses bouches, je cherche sur le net des infos sur le lieu. Et là j’apprends que Jeanne et Lucas Marini les heureux propriétaires ont côtoyé les plus grands : Institut Paul Bocuse, Ecole Ferrandi, Yannick Alleno au Meurice, Eric Fréchon au Bristol, Pascal Barbot à l’Astrance, Mauro Colagreco au Mirazur…
On s’attend donc à du level et à mesure que les plats arrivent, on se rend compte qu’on a fait bonne pioche. Les assiettes sont toutes plus belles les unes que les autres, colorées, elles font envie. Les produits nobles sont à l’honneur comme l’agneau, le foie gras, le turbot… Les associations sont originales, les cuissons toujours justes. Il n’y a pas de redites entre 2 plats, c’est bluffant !
Gros coup de coeur pour le turbot caché sous ce nuage fumé, bisque et jus de moules (si je me souvient bien de l’intitulé).
Pain au sésame noir et beurre salé
Salade de tomate et pastèque, chantilly parmesan
Foie gras maison et figues
Tarte fine homard, champignons et glace à la pistache
Turbot, espuma, bisque et jus de moules
Agneau, déclinaison de légumes et fruits de saison
A l’issue d’un menu déroulé en 6 plats, arrivent les 2 desserts: là aussi, jolis surprise des associations comme cette meringue légère et craquante assortie d’une truffe au chocolat hyper puissante et d’une glace au cassis qui fait crisser les papilles et remet à zéro les compteurs, pour mieux apprécier la prochaine bouchée.
Pré-dessert : pomme verte et sorbet à la grenade
Gâteau éponge, glace mascarpone, matcha et groseilles
Truffe, meringue, sorbet cassis et orange confite
Seule ombre au tableau : le service, bien qu’aux petits oignons, était un peu lent. Nous sommes arrivés à 20 heures et avons fini de diner à 23 heures… Heureusement que la baby-sitter n’était autre que la grand-mère sinon on aurait pas kiffé l’addition. Je ne saurais jamais si c’est habituel ou pas…
En tous cas, si vous avez du temps devant vous et êtes tentés par cette adresse antiboise, allez-y les yeux fermés. On y mange divinement bien et le couple est charmant. Vous passerez un très bon moment. Voilà une belle petite adresse qui vient s’inscrire dans un segment qui manque cruellement de propositions dans le coin.
Infos pratiques:
8 rue des palmiers
06600 Antibes
Tel: 04 93 34 75 60