L’adresse n’est pas spécialement nouvelle mais jusqu’ici, je n’avais pas eu le temps ni l’envie de tester Yoom. A première vue, avant de me renseigner, c’était pour moi un resto asiatique de plus, mono maniaque du ravioli vapeur. Sans grand intérêt donc !

Et puis, j’ai commencé à avoir des retours d’amis foodistas à qui on ne la fait pas. A peu près en même temps, j’ai découvert que le concept avait été imaginé par Mikaël Petrossian, fils de Armen Petrossian (oui, oui, c’est le même nom que la maison de Caviar et ce n’est pas totalement une coïncidence) et son associé Benoît Guilbeau. Les 2 compères fins gastronomes et passionnés de voyages ont eu envie de proposer un concept qui sort un peu de l’ordinaire et surtout des produits haut de gamme, de grande qualité avec une traçabilité et des saveurs inédites.

Il n’en fallait pas plus pour que je laisse sa chance au produit (je suis facile à convaincre, hein). Et c’est accompagnée de ma Sophie jolie, que j’ai testé il y a quelques semaines l’un des 3 établissements du groupe qui se trouve rue des Martyrs.

Le lieu : Un savant mélange de mobilier rétro industriel, vaisselle ultra moderne, le tout dans une ambiance tamisée dont les tonalités rappellent indéniablement l’Asie.

La carte : Ici, on ne sert que des bouchées ! Vapeur ou grillées mais l’idée est de picorer, partager et tester plein de saveurs différentes sous forme de petites portions qu’on avale goulument. Il y a des menus pour se laisser guider er découvrir l’étendue des dims sums servis chez Yoom ou alors on peut choisir à la carte des raviolis plus particuliers selon ses goûts. Il faut compter une vingtaine d’euros par personne pour un déjeuner correct en termes de portion.

Mon avis : J’ai été sacrément surprise de découvrir que les dim sums peuvent être autre chose que des petites bouchées fourrées d’une pâte grisâtre au goût indéterminé. Ici, chaque variété de dim sum possède sa propre forme, sa propre couleur de pâte de riz et l’intérieur contient une ou 2 saveurs pas plus, avec des vrais morceaux de farce grossièrement hachée pour permettre de reconnaître les ingrédients qui la compose. Les saveurs, parlons-en ! Quand on vous dit qu’il s’agit de poulet et citronnelle, vous identifiez vraiment le poulet et la citronnelle. Si vous choisissez le ravioli aux légumes croquants, vous pourrez reconnaître par ici une carotte, par là, un champignon etc…. Mention spéciale pour le vapeur mozza fumée et truffe ***

Dans la série coup de coeur, Yoom propose également des brioches vapeur, appelées également Baozi (il faut dire que j’adore ça, de base) garnies au porc laqué. Une pure merveille, mes papilles en sont encore toutes retournées.

J’ai également beaucoup apprécié les desserts. Habituellement, les restaurants asiatiques n’excellent pas dans le sucré mais là, on sent vraiment les inspirations françaises qui sont venues chatouiller le dim sum traditionnel. On retrouve notamment un dim sum au chocolat et noisette à tomber raide ou encore un ravioli grillé à la pomme à dipper dans une sauce caramel totalement régressive. Si vous voulez un dessert plus respectueux des codes, dirigez vous vers le tang yuan, des petites boules de riz gluant fourrées au sésame noir, qui nagent dans une soupe au lait de coco délicieuse (bien qu’un poil trop sucrée pour mon palais).

En conclusion, si vous avez envie de manger quelques bouchées bien faites, aux saveurs explosives, sans vous demander si on va vous servir du chien ou du chat, c’est chez Yoom qu’il faut aller.

Infos pratiques:

Yoom Martyrs

20 rue des martyrs

75009 PARIS

Tel: 01 56 92 19 10