Pour ceux qui ont lu le précédent article jusqu’au bout, merci d’être encore là et merci pour vos petits mots, ça fait chaud au coeur. J’en avais gros sur la patate d’où le fait que je fasse un tel billet d’humeur, si personnel. J’avais pourtant toujours dit que le blog serait un lieu de légèreté et de futilité mais de temps à autre, je ne peux pas passer sur tout ce qui ne va pas et faire semblant. En tous cas, sachez que j’ai le moral (même si ça ne se sent pas forcément dans l’article précédent, rédigé après la tempête) et que j’arbore 2019 sous les meilleurs auspices.
C’est donc sans transition, que je vais vous parler des projets 2019 qui sont bien plus chouettes que tous les événements de l’année 2018 réunis. C’est pas difficile me direz-vous….
Le plus gros projet dont je peux vous parler dès à présent parce qu’il s’est concrétisé à Noël, c’est l’achat d’une maison. J’attribue à 2019 ce projet parce que tout va se passer à partir de maintenant. La signature la veille de Noël, ça compte pas.
Après avoir fait notre premier achat immobilier en 2009, nous avons longtemps gardé un goût amer de l’accession à la propriété (7 ans de procédure avec un voisin, ça use même si on est du sérail). Du coup, en revendant ce bien, nous avons voulu attendre d’être sûr de nous avant de nous relancer dans l’aventure. 10 ans, ce n’est plus attendre de murir le projet, c’est le laisser pourrir…..
Au fond, on attendait le déclic. Mille visites d’appartements à Paris. Toujours rien. On a vite compris que ce n’était pas (plus) pour nous même si ça reste l’un des meilleurs investissements financiers qui soit. En revanche, on ne savait pas verbaliser ce qu’on voulait. Une maison à la campagne? Un pied à terre à l’étranger? Un appartement vers la Côte d’Azur? Ou un studio à mettre en location dans une grande ville? Tout était en discussion mais rien ne semblait vraiment émerger.
Et puis, Baby T est arrivée. Après 20 ans de vie parisienne à sortir tout le temps, profiter des restaurants, des bars, des expos etc, l’arrivée d’un enfant marque un vrai tournant (et j’assume de passer pour la daronne bobo qui s’encroute un peu ahah). Cette ville devient tout d’un coup moins accueillante, plus agressive, pas adaptée aux petits et leurs poussettes. Rien que le fait de devoir ouvrir mon manteau dans le bus pour justifier que j’avais le droit d’être assise sur une place réservée aux femmes enceintes m’a toujours paru aberrant. Mais m’entendre dire que ma poussette gêne dans le métro en pleine journée et que je dois la plier (quand ma fille avait tout juste 2 mois et dormait à poing fermé) là, c’en était trop. Je passe sur les voisins qui font la fête jusqu’à 3 heures du mat toutes les semaines et qui ne comprennent pas qu’il y a un bébé dans la pièce d’à côté que ça peut déranger….
C’est là qu’on a eu le déclic. Après une semaine formidable à visiter les Châteaux de la Loire en avril dernier, on s’est mis à rêver d’une maison, notre maison à nous, sans aucun compromis. La gentillesse des gens, les grands espaces verts où Baby T a pu gambader sans qu’on la reprenne toutes les 3 minutes « fais pas ci », « touche pas ça », « arrête toi ya une voiture »….. La liberté quoi !
On voulait revivre ça, tous les week-ends !!
On a entamé quelques visites dans un périmètre de 200 kms de Paris, avec un budget défini et quelques critères précis (une cheminée, un jardin et des voisins………… très loin de nous). La Touraine, le Perche, le Loir et Cher sont mes régions préférées mais elles ont vite été exclues car trop de parisiens avec le même projet de vie, des biens chers et pas forcément à notre goût. On s’est alors intéressé à Troyes et la belle région de l’Aube que j’avais eu l’occasion de visiter pendant le Champagne Day. J’en avais gardé un merveilleux souvenir et c’est comme ça qu’on a axé nos recherches sur l’autre pays du Champagne. J’y voyais déjà un signe !!!!
Contre toute attente, nous n’avons eu que 2 visites dans ce coin : une première maison ABSOLUMENT PAS dans mes critères que j’ai accepté de visiter parce qu’elle possédait un saule pleureur (mon rêve absolu depuis l’enfance) et une belle surface habitable, au-delà de nos espérances. Et une seconde dans l’esprit maison de ville SUBLIME avec des prestations pile comme j’aime (des moulures, un vieux parquet qui craque, un escalier avec une rambarde en fer forgé, des cheminées dans toutes les chambres….) et aussi énormément de travaux. Mais surtout, cette maison était située dans une ville dont on apprendra juste après la visite qu’elle est la plaque tournante de la drogue parisienne. Bon ok… on passe notre tour, le but du jeu, c’est la tranquillité d’esprit.
Finalement, sur le chemin retour vers Paris, alors qu’on croyait avoir fait choux blanc et devoir revenir le week-end suivant pour organiser d’autres visites, on s’est mis à reparler de la première maison : Sans savoir pourquoi, elle nous avait fait quelque chose. Une ambiance se dégageait du lieu, une certaine sérénité, un bien-être. Et si finalement c’était ça qu’on voulait?
Et pourtant, je vous le redis, elle n’avait rien pour me plaire sur le papier : c’est une bâtisse pas forcément très belle des années 80, avec également énormément de travaux, des voisins plus près qu’on ne le souhaitait. Une entrée digne d’un hall d’immeuble des années 70 avec du marbre partout, une jardinière pleine de vieille terre humide pour décorer. De la moquette dans presque toutes les pièces et du papier peint (avec frise s’il vous plait) jusqu’au plafond. Une vraie cuisine de grand-mère avec graisse d’époque et j’en passe.
Bien qu’elle ne corresponde en rien à mes/ nos attentes, on a voulu la revisiter. Il faut dire que toutes les annonces que je regardais dans l’intervalle faisaient pâle figure comparé à la surface habitable de celle-là et son jardin. Seconde visite est donc organisée. Et là, l’évidence s’est imposée. Il y avait déjà cette sensation de paix intérieure qui ne nous avait pas quitté. On se sentait chez nous. En avançant dans les pièces, je voyais Noël avec toute notre famille réunie, les anniversaires entre potes, les barbecues jusqu’à pas d’heure, la chasse aux oeufs de Pâques dans le jardin….
Cette maison commençait presque à me plaire avec son saule pleureur majestueux, le grand cèdre bleu un peu plus loin, la perspective des vaches le matin quand on boit son café, les volets verts qui donnent un côté petite maison dans la prairie, le salon avec sa charpente en bois incroyable, ses 10 mètres au faitage, la sensation d’espace, tous ces recoins pour jouer à cache cache… Et la cheminée !!!! Critère premier de nos recherches. Tout ça n’était pas anodin.
C’est drôle parce que Doudou et moi avons fait la visite chacun de son côté, abandonnant un peu l’enfant aux bras de la fille de l’agence en charge de la visite. Chacun de son côté, on a eu d’excellents ressentis et chacun était pourtant persuadé que l’autre ne serait pas séduit et ne verrait que les défauts du lieu. Du coup, on était tous les 2 très embêtés à l’idée de devoir convaincre l’autre. Finalement, la tache fut facile 🙂
Evidement sur cette photo, c’est pas si évident…
La photo est flatteuse pour la moquette qui, en vrai, n’est absolument pas aussi pimpante.
Là, on commence à se projeter, non?
Tu vois ma chaise longue, mon café fumant dans la main droite et mes lunettes de soleil vissées sur le nez?
Après cette deuxième visite, nous avons épluché les annonces pour confirmer notre choix, pour nous rassurer sur le fait qu’on ne se trompait pas. Nous n’avons pu visiter aucun autre bien car plus rien ne trouvait grâce à nos yeux. Nous avons aussitôt fait une offre qui a très vite été acceptée. Et là, c’est le choc…. Tout ça devient donc sérieux.
C’est comme ça qu’on a acquis une maison qui a mon âge, qui n’a jamais été totalement finie par ses propriétaires et se trouve abandonnée depuis 3 ans. On sent qu’elle ne demande qu’à revivre ses belles années avec une nouvelle équipe (un jour, je vous raconterai son histoire) : une famille, des copains, des rigolades, des barbecues, des châtaignes dans la cheminée et de la brioche au chaource qui dégouline (les vrais savent).
Cette maison, c’est désormais notre nouveau bébé. Notre projet 2019. On vient de signer des devis pour la rénovation. Nous ne pourrons pas faire nos premiers week-ends avant mai ou juin car les travaux s’étalent d’une entreprise à l’autre sur plusieurs mois mais on est excité comme des puces à l’idée d’y aller, pour nous ressourcer, accueillir les copains qu’on n’a pas le temps de voir à Paris, profiter de ne rien faire et regarder le temps qui passe, les enfants dans le jardin…
Comme ce projet est important à mes yeux, j’ai envie de partager avec vous ses grandes étapes. De la déco, des travaux, des avant/ après, des DIY, des retours d’expérience (comme toujours) qu’ils soient positifs ou un peu plus galères… Jusqu’à l’emménagement et les premiers week-ends. J’espère que cette idée vous plait et pourra vous servir si vous planifiez un changement de déco, de menus travaux chez vous, ou juste pour le plaisir des yeux, pour dénicher les tendances qui vous plaisent…..
Hâte de commencer cette série qui va forcément faire un peu évoluer le blog. Mais c’est un peu ça l’idée aussi, non? 🙂
Super projet! J’espères que vous allez faire de belles découvertes sous les moquettes et bon courage pour enlever les tapisseries! Les poutres apparentes ont l’air magnifiques. Le mois de juin va arriver vite. Bonne journée
Héhé ! A priori, sous la moquette, on a directement la dalle en béton donc pas trop de risque de (mauvaises) surprises.
C’est pour la tapisserie que je m’inquiète d’avantage…. Il y en a jusqu’au plafond et elle semble tenace: Elle est là depuis 1981 et n’a quasiment pas bougé depuis l’époque. Est-ce qu’elle va accepter de se faire décoller??? La suite au prochain numéro 😉
Hâte aussi ma merguez 😉
Alors les merguez c’est dans le bbq monsieur hein !!!!!
félicitations à vous !!!!
Merciiiiiiii 😀