Les Papotages de Nana

Je n’ai rien contre les Vegans mais…

Hello, hello,


Voilà un article que je n’avais pas du tout prévu d’écrire mais le week-end dernier (ou celui d’avant bref), j’ai publié une story sur Instagram qui m’a valu pas mal de réactions (et surtout pas mal d’unfollow direct sans aucun débat possible). Je me suis dit que c’était l’occasion d’éclaircir les choses par ici, de manière pérenne et sans contrainte de timing, de place pour écrire etc. Et aussi, parce que je n’aime pas qu’on m’unfollow, sans m’avoir laissé la chance d’expliquer mon point de vue.

Pour remettre les choses dans leur contexte: J’ai invité un couple d’amis pour un apéro vendredi soir. Lui mange et boit de tout. C’est facile. Elle, en revanche, n’est pas vegan au sens propre du terme mais elle a plein d’intolérances alimentaires depuis qu’elle a été enceinte, l’année dernière. Et comme elle allaite, elle fait très attention pour ne pas risquer quoique ce soit avec sa fille. Donc en gros, elle ne mange pas de gluten, pas de lait de vache, consomme très peu de viande (si j’ai tout bien compris, elle la sélectionne scrupuleusement) et il y a encore d’autres restrictions mais je n’ai plus tout en tête.

Les Papotages de Nana
NB : ceci est un apéro compatible vegan, sans lactose et cie… il n’est pas exclusivement composé de produits végétaux

Du coup, j’ai demandé en story des conseils à ceux qui s’y connaissent en apéro sans lactose/ sans gluten et vegan pour me faciliter la tache. Je vous remercie parce que vous m’avez donné de super idées et de bons conseils. Le soir-même, j’avais hésité à commander un buffet libanais mais la honte sur moi pendant 4 générations si je n’avais pas tout fait moi-même (la spycho du fait maison c’est moi). J’ai donc préparé des brocolis rôtis au four aux épices cajun, un houmous de haricots blancs au sumac, une socca et une tarte feuilletée (pâte sans gluten et sans lactose achetée dans le commerce ouais bon…) à la courgette et moutarde à l’ancienne. J’ai acheté du pain sans gluten aux graines de courges, des craquottes à base de quinoa et pour ne pas mourir idiote, j’ai pris une boîte de faux gras.

Et c’est là que tout a basculé.

Il y a eu des tonnes de réactions me disant que cette terrine n’était pas très bonne. Et j’avoue que c’était vraiment loin d’être satisfaisant. Qui a dit que ce truc était un dupe du foie gras????? Sérieusement? Pour moi, seuls les gens sans papilles ou n’ayant jamais gouté du vrai foie gras peuvent se persuader que les 2 produits sont similaires. Quand on a goûté l’un, on ne peut pas apprécier l’autre. D’autant que la compo du faux gras est vraiment nulle : de l’eau, des huiles, des levures, des épices et c’est à peu près tout. Aucun intérêt !

J’ai donc lancé – EN RIGOLANT – un appel à la création d’un collectif de soutien au vrai foie gras.

C’est peut être là que tout a basculé.

J’ai eu plein de messages de soutien. Un grand nombre de personnes partageait mon avis sur le vrai/ le faux foie gras. En revanche, les vegans (ou plus généralement, les personnes soutenant la cause animale à l’extrême) qui me suivent m’ont purement et simplement unfollowée. En soi, ce n’est pas la fin du monde, loin de là. Mais je trouve la réaction vraiment exagérée par rapport à la petite blague proposée  en story, lors d’une soirée bien arrosée.

Et surtout, cette story n’avait pour but d’offenser personne. Je crois même que le fond de ma pensée a été mal interprété. Donc, je profite de mon blog (chez moi !!!!) pour exprimer un point de vue, le mien. J’espère que vous serez indulgents 😉

Allergies et intolérances mises de côté (c’est un sujet à part entière), je suis la première à soutenir la cause animale. Mais plutôt que de me priver des bonnes choses de la vie, je préfère consommer autrement. Ce que je veux dire, c’est qu’à mon sens, devenir vegan en croyant que ça éliminera le problème de la surconsommation, de l’industrie et de la maltraitance animale est utopique. Oui, il faut arrêter de sur consommer. Oui, il faut arrêter de manger n’importe quoi et de gâcher. Oui, il faut arrêter de fermer les yeux sur la souffrance des bêtes et les abus des industriels.

Mais, à humble avis (et encore une fois ça n’engage que moi), stopper toute forme de protéine animale pour la remplacer par des substituts tout aussi industriels que la viande ou le poisson qu’on prétend arrêter pour de bonnes raisons est absurde. Consommer des substituts dont on ne sait pas bien comment ils sont produits, ce qu’il y a dedans etc n’est sans doute pas beaucoup mieux qu’acheter une pièce de viande au supermarché du coin. Ce que je veux dire, c’est que l’argent va dans la même poche : celle des industriels.

Or, pour ma part, si on veut vraiment agir pour le bien être des animaux, pour l’environnement et le futur de nos enfants, c’est en réfléchissant et en consommant autrement au quotidien.

Notamment, ça fait bien longtemps que ma consommation de viande et de poisson s’est réduite à peau de chagrin. Pourtant, j’adore ça: une belle sole meunière ou encore un petit agneau de lait au four avec des pommes sautées, c’est le bonheur.

Mais, je préfère en consommer moins souvent et savoir qui produit, qui bénéficie de l’argent que je dépense et comment il est réemployé derrière. Je privilégie les circuits courts, les petits producteurs, le bio et le local, dans la mesure du possible.

Bien sûr, on essaie de manger des fruits et légumes de saison, qui n’ont pas été récoltés à l’autre bout du monde dans des conditions obscures et on limite au maximum les produits industriels.

Par exemple, chez nous, il n’y a plus de yaourts depuis longtemps ans le frigo. La viande, je l’achète sur un coup de tête, le jour où j’ai envie d’en cuisiner chez mon boucher (que je connais et que je questionne régulièrement). Idem pour le poisson (et là, je me laisse totalement conseiller par le poissonnier car il me connait, je le connais et on se comprend sur la façon dont on veut consommer). Le fromage, c’est à la crèmerie que je le trouve ou depuis peu, on se ravitaille directement à la laiterie près de notre maison de campagne. Pour les fruits et légumes, je vais au maximum chez le maraicher, je choisis du bio et tant pis si l’hiver, on tourne un peu trop souvent aux patates, aux choux et aux clémentines. Il suffit d’un peu d’imagination pour créer des plats diversifiés le soir : un épice, une herbe, de la moutarde et ça change tout.

Les Papotages de Nana
Un de mes pêchés miZnon 😉

Mais revenons-en à cette histoire de foie gras : c’est un produit que je ne suis pas prête à abandonner même si je sais que les conditions de production sont loin d’être belles, y compris chez les petits producteurs. Déjà, je n’en consomme qu’au moment des fêtes et essaie toujours de choisir un produit le plus propre possible, comme tout le reste.

Et ensuite, saviez-vous qu’il existe une région d’Espagne (l’Estrémadure) où les oies ne sont pas gavées? OUI MADAME !

C’est une région vallonée où il fait bon vivre quand on est une oie. Le terrain est gorgé de chênes, d’oliviers et de figuiers dont les oies raffolent. Elles y sont tellement bien qu’elles n’essaient même pas d’aller voir ailleurs et se gavent toutes seules. Il n’y a plus qu’à récolter les foies pour en faire des terrines de foie gras.

Ok, ce n’est pas ce foie là que je mange à Noël mais j’ai eu la chance d’y gouter et il est drôlement bon. Très cher aussi !

Pour conclure sur cet article, le message que je veux faire passer est que je n’ai rien contre les choix de consommation des uns et des autres. Chacun fait bien comme il veut. Mais je trouve dommage de ne pas pouvoir discuter avec une frange de la population qui se prétend « au-dessus des autres » parce que ses préceptes sont soit disant « meilleurs ». Peut-être que c’est en discutant ensemble qu’on peut découvrir si ces personnes ont effectivement les bonnes façons de faire. Ce n’est sûrement pas en se braquant et en fermant la porte à tout débat qu’on pourra comprendre le mouvement vegan ou celui de défense des animaux et qu’on avancera dans la lutte globale pour un meilleur environnement et une vie meilleure.

Pour ma part, je me sens bien dans mes pompes et je ne culpabilise pas quand je mange. On n’a qu’une vie et je suis là pour la kiffer au maximum, pas pour me flageller au quotidien. Je mange donc en conscience, pour mon corps, mon bien être mais aussi pour l’environnement, nos futurs enfants, les producteurs et les paysans qui font un travail formidable et qui est loin d’être remercié à sa juste valeur….. Et quand je fais un écart en mangeant du Mcdo ou du Picard, je ne culpabilise pas non plus. C’est rare mais ça peut arriver. Dans ces cas-là, je garde à l’esprit qu’on est tous des êtres humains imparfaits et qu’on essaie tous à notre échelle de faire du mieux qu’on peut.


Les Papotages de Nana
Ceci est un chou kale Français madame oui oui !!!

Prochaine étape, le zéro déchet???? Non, plus sérieusement, j’aimerais bien avoir votre point de vue sur ces questions. N’hésitez pas à commenter, quel que soit votre mode de consommation, mais s’il vous plait, restez modérés dans vos propos, le but est d’avancer tous ensemble et pas de se braquer 😉

Bisous

23 réponses à “Je n’ai rien contre les Vegans mais…”

  1. Ophélie dit :

    Bonjour. Enfin un article un peu déculpabilisant.
    Je fais partie de ces personnes qui comme toi, consomment des produits animaux, mais de façon bien raisonnée. Et voir les extrêmes (qui ont raison également, je ne juge pas car je trouve leurs choix très courageux), mais le problème c’est que ça en devient parfois culpabilisant, alors que la plupart des gens ne font pas le 1/4 du raisonnement que je fais dans mon alimentation. Enfin bref, pour moi le maître mot est tolérance, nous faisons de gros efforts pour le respect de la planète et des animaux, mais mettons nous à respecter les autres humains également 🙂

  2. AuroreVoyage dit :

     » je suis la première à soutenir la cause animale ».

    Non. Tu ne peux pas dire ça et affirmer haut et fort manger du foie gras (même si les oies se sont « gavées elles mêmes » et qu’il n’y a plus qu’à « récolter »).

    Là, tu nages en pleine dissonance cognitive.

    Tu peux dire que tu as le droit de manger ce que tu veux ( ce que les oies se permettent de mettre en doute …) et que tu n’en as rien à carrer des animaux. C’est honnête au moins.

    Mais non, tu ne peux pas dire que tu soutiens la cause animale.

    Ou alors, tu peux dire que tu soutiens la cause de certains animaux, et pas d’autres, si, par exemple, le sort des ours polaires et des orang-outan t’émeut, mais pas celui d’une vache ou d’une oie.

    Mon but n’est pas la culpabilisation, tu fais ce que tu veux, mais cet article c’est une manière de faire des arrangements de conscience et de conforter tous ceux qui pensent comme toi.

    Belle journée

    • JOhanna dit :

      Aurore, Merci pour ton commentaire : je viens de découvrir le concept de dissonance cognitive. Pour ceux et celles qui liraient les commentaires de bout en bout, il s’agit, en psychologie, d’une tension interne propre au système de pensées, croyances, émotions et attitudes d’une personne lorsque plusieurs d’entre elles entrent en contradiction l’une avec l’autre.
      A priori, c’est un état désagréable, inconfortable pour celui qui le subit.

      Sans rentrer dans cette théorie que je ne maîtrise pas, je ne pense pas être en contradiction sincèrement ni être en train d’essayer d’arranger ma conscience.

      Mon point de vue est de dire qu’il faut consommer mieux et en pleine conscience, moins de viande et de poisson, moins de produits industriels (voire pas du tout), préférer des produits issus de filières tracées dont on connait les méthodes de production, et surtout savoir apprécier une bonne viande ou un poisson sauvage, sans culpabiliser, une fois de temps en temps.
      En tous cas, c’est comme ça que j’ai été élevée. C’est comme ça que je fonctionne depuis l’enfance. Avec le peu de protéines animales que j’ai ingurgité dans ma vie, je ne pense pas être de ceux qui participent au saccage des animaux.

      Et ce n’est pas contradictoire de manger de « l’animal » tout en soutenant « la cause animale »: Le monde mange de la viande et du poisson depuis la nuit des temps, c’est même une question de survie à certaines époques de l’histoire. Pour autant, on peut s’insurger contre les traitement indignes, la déforestation qui entraine l’extinction de certaines espèces, faire des dons à des associations, refuser d’aller au cirque etc… Les exemples sont nombreux.

      Bref, dans tous les cas, je n’essaie de convaincre personne. Je dis juste que le combat n’est pas égalitaire et on vise un mauvais ennemi alors que le vrai coupable est l’industriel qui s’en met plein les poches et nous monte les uns contre les autres à tort.

      Je réponds à ton 2ème comm plus bas 😉

      • AuroreVoyage dit :

        Ton commentaire est bien plus compréhensible et bien moins « agressif » (pour une personne vegta*ienne) que le corps de l’article .
        J’adhère plus à cette manière de présenter les choses, même si je ne suis pas complètement d’accord car pour moi, si on peut se passer de chair animale, alors on doit s’en passer. L’homme est doué de conscience, et il doit faire au mieux. Cependant, il faut des étapes de prise de conscience et agir selon ses délics. Dis comme tu le dis dans ta réponse, je comprends mieux ton point de vue. Ce n’est pas tout à fait de cette manière que tu l’exprimes dans l’article 🙂

        • JOhanna dit :

          Le corps de l’article était « plus agressif » car j’ai été moi-même agressée et choquée par la réaction des défenseurs des animaux, sur IG. Mon article était un droit de réponse formulé avec un ton en adéquation.
          Après, c’était aussi un peu provoc pour pouvoir débattre sainement ensuite. Et ça a été le cas donc je suis contente. C’est comme ça qu’on avance 😉
          Sur le fond, comme tut as pu le voir, je suis loin d’être une viandarde et prône plutôt le tout fait maison, y compris et surtout dans le monde végétal qui est une source de créativité inépuisable, en cuisine. Tu peux vérifier l’onglet recettes, tu verras qu’il y a peu de viande et de plus en plus d’utilisation de laits végétaux notamment car j’en consomme régulièrement au produit du lait de vache que je digère assez mal.
          C’est sans doute pour ça que je ne comprends pas les réactions extrémistes (quelle qu’elles soient d’ailleurs) et la lutte contre les gens qui mangent des produits animaux. Mon combat est plus dirigé contre les industriels (mais là je me répète ahah).
          A bientôt 😉

  3. syssi dit :

    et le faux fromage on en parle ? c’est du grand n’importe quoi de vouloir faire croire qu’on peut manger du faux foie gras et du faux fromage en disant que c’est tout pareil (et surtout que c’est bon). je comprend pas cette volonté d’essayer de manger un leurre du foie gras ou du fromage. on sait tous, et surement EUX les premiers, que ça n’aura pas du tout le même goût. du tofu si ils veulent, mais faut pas nous faire gober qu’ils ont trouvé comment faire du foie gras ou du fromage sans toucher à un animal. végan ou végé ok, mais faut pas essayer de nous faire prendre des vessies pour des lanternes !! et surtout qu’ILS arrêtent de nous faire culpabiliser de manger du poulet ou autre animal. un légume, si on va par là, c’est vivant aussi non ???

    • JOhanna dit :

      Tu as raison d’évoquer le fait qu’on ne peut pas avoir inventé du faux-mage et du faux-gras sans avoir testé le vrai d’abord, ce qui revient à avoir fait du mal à un animal dès le début de l’expérience.
      Bref, ces substituts sont des nouveaux créneaux pour les industriels qui ne réfléchissent pas en terme de planète/ bienêtre humain et animal mais plutôt en $$$

      • JOhanna dit :

        J’ai oublié un point (absurde mais tellement vrai):
        Tu poses une bonne question : quid des légumes et des végétaux….? Peut être qu’un jour on va découvrir qu’ils ont une âme et dans ce cas, on fait quoi?????

  4. Virginie Gibanel dit :

    Très bel article.
    Moi dans un premier point, je ne comprends pas les gens qui te unfollow juste pour ca…a croire qu’ils ne te suivent ou ne tes intéressent pas vraiment à ton blog, bref. C est du déjà vu chez les « extrêmes  » et on sait que c est récurent….
    Alors ici on est bon vivant…honnêtement quand j ai envie d’une bonne viande, d un bon barbeuc ou d un dois gras et ben je me fais plaisir. Je ne fais pas toujours très attention surtout avec le jambon blanc…quoi que je m améliore mais bon.
    Je pense tout comme toi, comparer un vrai et un faux fois gras c est comme si on te comparait toi et moi déguisée en toi…apparence ok pourquoi pas mais ca s arrête la tu vois ce que je veux dire?
    Moi j adore te suivre continues comme ca! Je t embrasse

    • Pixie dit :

      Bonjour,
      Je suis tombée un peu par hasard sur cet article en surfant sur Hellocoton, et je vais prendre le temps de répondre et de dire pourquoi, en tant que vegan, je me suis sentie heurtée par cet article et pourquoi il m’a tout de suite « braquée » et ne m’a pas donné du tout envie de lancer de débat.

      Premier point: le titre.
      Un titre qui reprend la fameuse structure du « Je ne suis pas raciste/ homophobe / sexiste mais… » laisse entendre qu’on risque de ne pas aimer ce qui va suivre, et malheureusement cela a été confirmé par la suite de la lecture.

      Le débat sur le fameux faux-gras: je ne m’étendrais pas dessus, car je trouve absurde cette mode de créer de « faux » produits. Vendre le faux gras comme un dupe de foie gras créera forcément de la déception, alors que s’il était vendu comme une simple tartinade, beaucoup moins (personnellement, j’aime beaucoup cela en toast, mais ce n’est pas franchement le sujet).

      Le fait est que quand on est vegan, on évolue dans un univers hostile: on est entouré de publicités ventant les qualités gustatives de bouts de cadavres divers et variés, la famille nous pourrit la vie parce qu’on ne veut pas du rôti de mémé Suzette et que quand même, on pourrait faire un effort, et les collègues se moquent de notre tupperware de tofu tous les midis.
      On pourrait croire que je caricature, mais même pas, je ne fais que décrire les grandes lignes de mon quotidien.

      Du coup, quand on tombe sur une énième blague carniste vannant un produit vegan au profit d’un animal mort, on n’a pas envie de se prendre la tête à essayer de comprendre le pourquoi du comment, on unfollow direct (parce qu’on est d’accord, unfollower mémé Suzette dans la vraie vie, c’est pas si simple).

      Alors oui, aux yeux d’un omnivore cela peut paraître excessif, mais quand on subit ce genre de vannes tous les jours depuis des années (même dans les pubs du superbowl), ben on est un peu gavés.

      Ce qui me permet de rebondir sur un dernier point: le gavage.
      Je suis sensible à la cause animale, et pour moi le foie gras évoque un animal torturé, auquel on a enfoncé des tuyaux dans la gorge jour après jour pour le rendre volontairement malade puis le tuer, tout ça pour faire plaisir aux papilles des consommateurs qui savent que c’est mal, mais qui en mangent parce que c’est trop bon. Oui, j’y ai droit aussi à tous les Noëls!
      Ça me fait mal rien que d’y penser et quand je vois quelqu’un plaisanter sur le sujet, je le prends mal, je me dis que la personne n’en a rien à fiche de mes convictions et se moque pas mal de me faire de la peine pour peu qu’elle puisse faire rire ses potes carnistes…

      Voilà tout ce que quelqu’un d’extérieur au veganisme ne peut pas forcément comprendre, c’est pourquoi j’ai pris le temps de l’expliquer pour que dans le futur, peut-être, un dialogue puisse s’engager sereinement et pas se résoudre à un « ralala, ils ont aucun sens de l’humour ces extrêmistes! »

      Merci de m’avoir lue 🙂

      • AuroreVoyage dit :

        J’avais tenté de rebondir sur cet article en expliquant le principe de dissonance cognitive qui transparaît dans cet article et il a disparu ( je ne sais si je n’avais validé, si c’est la faute a pas de chance, ou autre).
        Je partage en tout point ton avis … (je ne vais pas réecrire mon long commentaire qui tentait d’entamer le dialogue). Et j’espère que ces deux là ne disparaîtront pas et que l’auteur de l’article réfléchira aussi, comme nous le faisons quand nous communiquons sur notre choix de vie.

        • JOhanna dit :

          En fait, l’auteur du blog (moi, en l’occurrence) modère les premiers commentaires des personnes qui n’ont jamais commenté ici. C’est pour ça que ton message n’est pas passé en premier lieu. Je viens de le publier et de te répondre.

          Je te remercie de t’inquiéter pour ma réflexion quotidienne. Je suis de ceux qui cogitent à longueur de journée, parfois trop, sur le bien et le mal de ce que je fais. Je me remets toujours en question quand je me trompe et surtout j’aime comprendre le point de vue de l’autre, débattre pour avancer dans la vie.
          Je suis ravie d’avoir pu a voir ton point de vue et celui de Pixie. Le dialogue est ce qu’il y a de plus important, à mon sens.

          A bientôt, pour des articles plus légers (promis)

          • AuroreVoyage dit :

            En réponse, en revenant ici, je n’avais lu que des commentaires très agressifs sur la propension des véganes à inventer du faux gras, du faux fromage etc … et j’ai trouvé ça réellement dommage de ne laisser la parole qu’à ceux qui te confortent dans les points de vue développés par l’article .

            D’autant que la plupart de ces nouveaux produits ne sont pas plus industriels que ceux fait à base de produit animal (j’achète mes « fromages végétaux » à des artisans et sinon j’en fais moi même) et que l’on a jamais dit que les véganes l’étaient de naissance. La plupart ont mangé les mêmes produits que toi, seulement un jour, ils ont décidé de changer de nourriture.

            C’était un peu gratuit de votre part … On a évolué, et l’on espère que vous le ferez aussi 😉 Renseignez-vous sur le vaste monde végétal, même si vous n’arrêtez pas la viande et autre, vous verrez qu’il est extrêmement riche, sain et gourmand, bien au delà des clichés véhiculés par certains lobbys de la viande.
            Bonne journée

            • JOhanna dit :

              En fait tu n’as vu que les commentaires de personnes qui avaient déjà commenté auparavant. Les nouveaux utilisateurs sont modérés la première fois, ça évite un spam énorme.
              Mais l’idée de cet article étant de débattre, je n’avais aucun intérêt à laisser uniquement des commentaires qui vont dans mon sens…
              Je prône la liberté de pensée et d’expression en général, ce n’est pas pour limiter la parole sur le blog.
              D’ailleurs, depuis l’ouverture du blog il y a 10 ans, je n’ai supprimé que quelques commentaires qui étaient juste haineux et sans intérêt. Pour les autres, je suis bien contente de pouvoir échanger des points de vue différents du mien. C’est comme ça qu’on avance.
              Espérons que tout le monde évolue vers plus de tolérance, c’est surtout ça le fond du problème.
              A bientôt 😉

      • JOhanna dit :

        Bonjour Pixie,

        Merci pour ton commentaire, merci d’avoir pris le temps de donner ton point de vue quand d’autres ont simplement cliqué sur « unfollow » sans chercher à éclairer ma lanterne et celle de ceux qui partagent mon opinion.

        Je suis pour le débat, le partage des idées, la liberté d’expression et j’apprécie qu’on puisse avancer ensemble, sans se taper dessus.

        Alors pour reprendre ton long message dans l’ordre, j’avoue : j’ai volontairement choisi un titre « putaclic » pour provoquer et peut être donner envie d’ouvrir l’article pour le lire et en discuter. J’ai bien fait, ça fonctionne alors que sur Instagram, on s’est contenté de m’unfollower, sans aucune forme de débat.

        Petit apparté: je suis ravie de voir qu’on partage au moins un point commun sur les faux-gras, faux-mage et cie qui sont des insultes faites à l’intelligence de l’être humain.

        Maintenant, si je comprends bien ton point, c’est de dire que les vegans en ont marre d’être pointés du doigt en permanence alors plutôt que d’essayer de convaincre l’entourage de vos raisons, vous préférez vous braquer et rester dans votre monde.

        Je trouve ça dommage. Personnellement, je ne me moque jamais de personne (sans rentrer dans le détail, ma mère est vegan et chez moi, la viande et le poisson n’ont plus le droit de cité depuis la crise de la vache folle en 1992, par là): Chacun ses choix de vie, d’alimentation, de religion etc. Qui suis-je pour me moquer ou prendre de haut un autre être humain juste parce qu’il n’a pas les mêmes envies ou les mêmes goûts que moi?

        Je trouve, au contraire, très enrichissant qu’on soit tous différents et qu’on essaie de s’éduquer les uns les autres à d’autres choses, d’autres cultures, d’autres façons de faire etc. Par exemple, j’ai adoré apprendre la cuisine du point de vue des Japonais qui l’abordent sous un angle santé, avant de voir le goût et remercient la terre, l’air, le vent et le soleil pour leur pitance chaque jour. Ils mangent sans gaspiller, réfléchissent quand ils mastiquent et respectent toute forme d’être vivant, même s’ils le mangent ensuite car c’est fair en conscience et pour de bonnes raisons. Pour moi, c’est ça le vrai but à atteindre plutôt que de supprimer tel ou tel groupe d’aliments. Mais je digresse alors je reviens….

        En tous cas, ce n’est pas ici que tu liras des sarcasmes. Et si cet article t’a choqué, j’en suis navrée mais il n’est qu’une réaction aux unfollows massifs sur IG parce que j’osais donner mon point de vue sur MON alimentation et la façon dont j’envisage mon rapport à la nourriture omnivore.

        En ce qui concerne le gavage, comme tu as pu le lire, il existe une région d’Espagne où les oies se gavent seules. Que fait-on dans ce cas? On les laisse mourir sans rien faire? On culpabilise de manger leur foie alors que c’est un processus naturel? Pour ma part, je trouve dommage de ne pas en profiter. C’est un peu comme laisser pourrir sur le bas côté, de bons fruits trop mûrs tombés de l’arbre, spontanément. C’est du gaspillage. Après, je partage ton avis sur le gavage industriel. C’est une immondice et j’essaie vraiment de limiter ma consommation de foie gras au maximum, notamment pour cette raison.

        Et pour conclure cette réponse déjà bien trop longue, je ne prône qu’une chose, c’est chercher à s’améliorer en tant qu’être humain, vivre la meilleure vie possible, sans nuire à autrui (au sens large, animal compris).

        Merci de m’avoir lue jusqu’au bout et merci de montrer que certains vegans ont quand même un peu le sens de l’humour 😉

        • Pixie dit :

          Je te remercie d’avoir pris le temps de me répondre 🙂

          Pour ma part je n’essaye jamais de « convaincre » personne, je suis végane et pas prophète 😛
          Je pars du principe que le sujet est suffisamment bien documenté dans les médias et sur le web pour que les personnes intéressées par le sujet trouvent les infos nécessaires.

          De plus, 90% des omnivores, sous couvert de « débat », cherchent en fait à se rassurer sur leurs propres choix, car le fait d’être face à une personne ayant fait volontairement un choix différent du leur les chiffonne.
          Ça se traduit d’ailleurs toujours par l’introduction: « Mais c’est par goût ou par conviction? » (Croient-ils vraiment qu’on va leur répondre qu’en fait la viande c’est pas bon, le poisson ça pue, la laine ça gratte et le cuir c’est moche?)

          Une fois que la conviction a été mise sur la table, et que les arguments avancés ont été contrés point par point (parce qu’au bout du 85e cri de la carotte, on finit par savoir quoi répondre) on dérive soit vers de l’humiliation, soit vers de l’agressivité.

          Donc oui, je finis par ne plus avoir envie de débattre et d’échanger sur le sujet, vu que ça finit quasi systématiquement en « t’es qu’une extrémiste – sale bobo mangeuse de quinoa qui préfère les animaux aux humains »

          Pour finir, je vais rebondir sur la dissonance cognitive évoquée par Aurore: tu cites les oies espagnoles gavées « naturellement » pour justifier ta consommation de foie gras, tout en disant dans ton article que ce n’est pas celui que tu manges.
          A mes yeux, ça y ressemble quand même, comme ces personnes qui justifient leur consommation de viande en évoquant le bœuf de Kobé massé au champagne alors qu’ils mangent de la viande en barquette de supermarché.

          Enfin, ces oies ne se gavent pas naturellement, elles mangent juste plus riche que des oies classiques. Du coup, leur foie est plus dodu, mais pas gras, ce qui fait qu’elles n’en meurent pas (aucun animal ne se rend volontairement malade dans la nature) et qu’il faut les tuer pour le récupérer, on n’attend pas gentiment que ces dames meurent de vieillesse.

          De ce fait, certains éleveurs français refusent d’appeler ce produit « foie gras » car le foie de ces oies est trop petit pour mériter cette appellation (seul les foies malades d’animaux gavés artificiellement atteignent ce standard), et en plus la production de ce produit est faite en trop petite quantité pour satisfaire la consommation mondiale (d’où le prix, et le fait que ce produit ait été promu à l’époque par Barack Obama)

          Voilà pourquoi à mon sens le foie gras est une abomination qu’il faudrait interdire, et l’exception espagnole est uniquement l’arbre qui cache la forêt.
          Si ce produit était une bonne fois pour toutes rayé des cartes et des tables françaises, ceux qui le souhaiteraient pourraient déguster un très bon pâté de foie d’oies espagnoles naturellement grassouillettes.

          Oups, encore une réponse trop longue, mais pour une fois que j’ai un échange constructif, je ne vais pas me priver huhu

          • JOhanna dit :

            C’est justement pour discuter que j’ai lancé cet article. Et je suis enchantée de cette discussion avec toi. Vraiment !
            C’est drôle que tu parles du bœuf de Kobé parce que pour le coup, si je ne suis pas encore irréprochable en foie gras (pardon mais c’est mon pêché mignon depuis toujours) (outre que le foie gras espagnol est trop difficile à trouver et bien trop cher au grammage), en revanche, je mange avec plaisir du bœuf japonais (du Matsusaka pour être précise). Voire même, je préfère me passer de viande pendant des années pour savourer uniquement celui-ci.
            Jamais de ma vie, je ne mange de bœuf de supermarché. Le poisson non plus d’ailleurs. Je ne vais en chercher que chez mon poissonnier (pêcheur de son état) parce que je sais comment il travaille et c’est lui qui me conseille.
            La viande, je n’ai pas la chance d’avoir trouvé le boucher de confiance donc je préfère m’en passer.
            Pour le foie gras, je comprends ton point de vue et je suis d’accord avec toi sur le fait que si on arrêtait la production intensive, on serait sans doute tous ravis de manger du pâté de foie d’oie grassouillette pour reprendre ton terme.
            Mais éduquer tout le monde à manger mieux est compliqué.
            Dans mon cas, j’essaie vraiment d’aller vers du mieux au quotidien pour moi et pour ma fille qui a 2 ans. Je veux qu’elle ait les bons réflexes tout de suite.
            Tu vois, on peut être omnivore, ouvert à la discussion et même avoir des points communs ahah 😀

    • JOhanna dit :

      Merci pour ton commentaire et ton petit mot adorable, ça me touche. Comme tu dis, on n’est pas parfait, on fait ce qu’on peut à notre échelle et c’est déjà pas mal de se remettre en question pour tenter d’aller vers du mieux.
      Pas certaine que ces personnes qui se disent vegans se remettent en question en unfollowant, en prêchant une parole qui est la leur sans chercher à savoir si peut être, éventuellement, ils ne pourraient pas avoir tort une seconde.
      PS: J’adore ta comparaison… c’est bientôt le carnaval, on se déguise l’une en l’autre ahah???

  5. sheba2 dit :

    . . . . . il faudrait peut-être manger des RATS . ce sont des nuisibles comme les larves de cafards et les insectes qui commencent à arriver dans nos assiettes . . . . .

    Amicalement,
    Sheba2U.

  6. jackie dit :

    Ton article est très intéressant et il m’interpelle au plus haut point parce que je suis toujours consternée par l’agressivité que déchaine ce débat sur le végétarisme.
    Comme tu le dis si bien l’homme est omnivore et il a chassé le mammouth depuis la nuit des temps pour se nourrir, se vêtir et se chauffer. Les animaux sont carnivores, omnivores ou herbivores. Nous faisons tous partie de la chaine des espèces créées ainsi pour évoluer selon nos spécificités.
    Ton point de vue sur l’industrialisation et le profit à outrance qui nous oblige à consommer des aliments dénaturés ou des animaux élevés/abattus sans aucune considération est très juste.
    Quant-à manger de la viande, il vaut mieux consommer une fois par semaine un produit noble élevé et abattu avec respect même s’il est cher plutôt que de se gaver de viande pourrie à bas coût tous les jours. Il en va du respect animal, de l’avenir de la planète mais aussi et avant tout de notre santé.
    Je n’entrerai pas dans la polémique du foie gras car j’ai visité un élevage traditionnel d’oies et j’ai vu les oies avant et tout de suite après le gavage manuel et sincèrement elles n’avaient l’air ni de protester ni de souffrir de l’opération. Donc je ne sais pas quoi dire à ce sujet.
    Mais dans le débat du végétarisme on oublie qu’il y a deux catégories de personnes qui ne consomment pas de produits animaux. Ceux qui n’en mangent pas/plus par conviction religieuse, philosophique ou autre et ceux qui n’en mangent plus par stricte intolérance ou raisons diverses de santé.
    Je fais partie de cette deuxième catégorie et c’est la raison pour laquelle je suis quasi végétalienne depuis deux ans. http://healthkitchen-06.blogspot.com/2018/01/to-be-or-not-to-be-vegan.html
    Du règne animal je ne consomme plus que des œufs et exceptionnellement du beurre cru. 90% de mon alimentation est faite maison (et non, je ne suis pas une femme au foyer) Je fais mon lait végétal, mon pain, mes desserts et mes légumes. Mes vinaigrettes et sauces sont préparées à maison et je n’ai ni micro-ondes ni congélateur… Vive le progrès !
    Alors pour la plupart, quand on ne peut plus consommer viande, poisson, fromage et laitages par obligation c’est vrai que les « faux produits » peuvent être tentants pour apporter un peu de réconfort même si c’était mieux avant. Les industriels ont bien compris la brèche énorme que représente ce nouveau marché. Mais là, je dis stop !
    Non pas parce que le goût n’y est pas mais parce qu’il faut un assemblage faramineux de produits différents pour arriver à créer ces « fake » et toujours au détriment de notre santé.
    Je crois que si chacun se nourrissait en pensant à sa santé immédiate cela aiderait tout autant la planète. J’aime bien le discours de Périco Legass. https://positivr.fr/perico-legasse-alimentation-coup-gueule-lcp/
    Et pour clore ce message je dois avouer qu’un jour j’ai été prise par hasard dans une manif de Vegan et ils m’ont fait très peur par leur agressivité quasi brutale. Ils me faisaient plus penser à des extrémistes qu’à des gens qui portent des vibrations d’amour et de respect.

    • JOhanna dit :

      Merci pour ton commentaire très complet sur le sujet.
      Je vais aller lire l’article de Perico Legasse, ça me semble très intéressant.
      Et je partage ton avis sur l’agressivité des manifestations de Vegan. C’est exactement ce genre de comportements qui ne me donne pas envie de donner du crédit à leur cause, tant elle est mal défendue par la plupart.

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